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Choisir sa thérapeute : une « psy » musulmane ?

Faut-il choisir une thérapeute / « psy » musulmane ou pas ? Tu as besoin de prendre une consultation, mais tu ne sais pas vers qui te tourner. Le fait de ne pas savoir vers qui t’orienter te freine et nuit à ton bien-être. Et il est vrai que ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Dans mon précédent article, je t’avais présenté les différents métiers qui tournent autour de la psychologie. Aujourd’hui, je vais essayer de te conseiller concernant le choix du spécialiste à consulter selon ton besoin et le fait qu’il partage la même religion que toi ou non.

Vers qui s’orienter selon le besoin ?

On est d’accord, une personne qui a des problèmes cardiaques se fait suivre par un cardiologue et pas un neurologue ? Ça parait logique n’est-ce pas ? Et pourtant quand il s’agit de psychologie, cette évidence n’est plus chez bon nombre de personnes. Donc la base déjà c’est de choisir une professionnelle qui a le profil adapté au besoin. Par exemple, à l’école la maîtresse te dit que ton enfant a beaucoup de mal à être attentif et est constamment déconcentré. Tu google ces symptômes et tu tombes sur le TDAH. Le descriptif te fait écho : c’est ton enfant tout craché ! Mais comment en être sûr ? Qui consulter ?

On va commencer par ce qu’il ne faut pas faire : aller voir n’importe qui. Si la problématique concerne un enfant, la base ça va être de consulter une personne spécialisée dans l’enfance. Si en plus on suspecte un trouble neurodéveloppemental, et bien il faudra s’orienter vers un neuropsychologue, c’est la seule personne habilitée à faire passer des bilans neuropsychologiques. Donc au final, dans cet exemple, on résume : il faudra chercher un neuropsychologue pour enfants, si possible spécialisé dans les troubles neurodéveloppementaux. Bien évidemment selon ta localisation géographique c’est plus ou moins possible, mais dans l’idéal il faut vraiment choisir la personne qui est susceptible d’avoir le plus de connaissances et de compétences pour ta problématique. Le but c’est d’avoir la meilleure prise en charge et le meilleur soutien donc pour ça, il faut choisir la personne qui semble avoir la meilleure expertise concernant le besoin que l’on a. Premier point.

Dans ce premier exemple, je t’ai donné un cas très spécifique. Maintenant, si ton besoin est plus général, ton choix d’orientation va dépendre d’autres critères.

Quelques critères de base.

Il y a certains critères généraux qui vont dépendre de toi, tes préférences, tes capacités et tes ressources.

Le lieu

Est-ce que tu souhaites que les consultations se déroulent en cabinet physique ou en ligne ? Certaines personnes veulent rencontrer physiquement leur thérapeute, être dans la même pièce pendant la séance. Tandis que d’autres préfèreront des séances virtuelles, avec ou sans visio.

Les thérapies en ligne sont aujourd’hui démocratisées, que ce soit en visio ou par téléphone.

Le budget

La question du budget se pose aussi parfois, bien que les tarifs se situent généralement entre 50€ et 120€ l’heure. Si tu as une mutuelle qui prend en charge une partie des consultations par exemple, il faudra consulter une psychologue. Quand on me contacte à ce sujet, j’oriente vers mes consœurs de mapsyenlignechezmoi. Il faut savoir aussi que les CMP permettent d’obtenir des suivis gratuits (que ce soit chez un psychologue ou un neuropsychologue par exemple), par contre le choix du professionnel ne sera pas possible et les délais peuvent être longs. Mais s’il n’y a pas d’autre opportunité, ça peut être utile de le savoir.

Les recommandations

Le bouche à oreille aussi peut aider à t’orienter mais c’est un peu à double tranchant. En effet, ton médecin ou une de tes proches peut avoir un super feeling avec une thérapeute/psy. Elle te la recommande mais ça ne signifie pas que tu auras le même ressenti. Tu peux très bien l’apprécier et avancer avec elle, comme tu peux ne pas la sentir. Malheureusement, il n’est pas possible de savoir à l’avance si la personne te conviendra, pour le savoir il faut essayer.

Les études, l’éthique et le légiféré

Choisir une personne qui a étudié la psychologie, honnête et fiable est aussi primordial. Si la personne n’est pas claire concernant son parcours ou n’a que peu de compétences, elle risque de ne pas t’être utile… Voire pire, elle pourrait aggraver certaines de tes difficultés. La méconnaissance du fonctionnement psychologique et de la prise en charge peuvent avoir des conséquences désastreuses. Accroître un mal-être est facile quand on n’a ni les connaissances, ni les outils pour accompagner les personnes qui en ont besoin. Être de bon conseil n’est pas suffisant, il faut savoir comment amener les choses selon le mode de fonctionnement psychologique de la personne.

En plus des imposteurs, il faut également veiller à ne pas consulter les personnes qui pratiquent des choses qui s’opposent au din (shirk,…), les charlatans, les pseudo guérisseurs, etc.

Enfin, l’idéal lors d’un suivi psychologique, c’est d’être accompagnée par une personne qui partage des valeurs et des principes communs aux tiens.

Choisir sa thérapeute : une « psy » musulmane ?

C’est la question que beaucoup se posent et la réponse n’est pas si simple car elle prend en compte plusieurs paramètres.

Tout d’abord, selon les éléments que je t’ai cité ci-dessus, tu n’auras pas forcément le choix. Si tu as besoin d’une neuropsychologue spécialisée dans une thématique spécifique et qui soit près de chez toi… Tu te doutes bien que tu ne vas pas chipoter à ce niveau-là. L’essentiel c’est qu’elle soit compétente et ne fasse pas de discrimination dans son travail (les psy sont censés être neutres).

Ensuite, parmi les thérapeutes musulmanes, certaines ont des croyances erronées dans le religion : soufisme, asharisme, ikhwanisme,…) et peuvent donc répandre des ambiguïtés. D’autres n’orientent pas selon la législation islamique (halal/haram, ordonnance du bien/interdiction du mal,…) et vont parfois inciter au mauvais comportement (couper les liens de parenté,…). Certaines également utilisent des thérapies non conformes à nos croyances (thérapies freudiennes, hypnose, PNL, mindfulness,…). Enfin, certaines occultent complètement l’aspect religieux et se focalisent uniquement sur la psychologie profane. Celle-ci a ses limites, et les ressources mentionnées dans notre Din participent à la prévention, au soin et si Allah le décide, à la guérison.

Je te rassure, il y a bien une alternative et une solution à tout cela.

Une thérapeute musulmane qui suit le Coran et la Sunnah

Dans le cas où tu es en mesure de choisir ta thérapeute, c’est un avantage si c’est une musulmane qui suit le Coran et la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs. Pourquoi ?

Compréhension

Premièrement, pour la simple et bonne raison qu’elle sera plus à même de comprendre certains de tes choix de vie. Je vais prendre un exemple concret. Quand j’étais stagiaire, certaines patientes étaient musulmanes. Il faut savoir que les personnes consultaient dans le cadre d’une prise en charge neurologique, leurs séances étaient gratuites. Bien que ce soit la maladie qui leur permettait d’accéder à la thérapie, ce thème n’était généralement pas le sujet principal des séances. Je me rappelle de l’une d’entre-elles : elle rompait avec un homme parce qu’il n’était pas musulman. Chose que je comprenais aisément et qui était pour moi la bonne décision de la part de cette sœur. Mais ce n’était pas l’avis de la psychologue qui m’encadrait, qui elle était athée. Pour elle, l’amour devait aller au-delà de la différence religieuse. Le fait de choisir une thérapeute qui partage les mêmes valeurs religieuses que toi est important. Elle sera plus à même de comprendre certains de tes choix et opinions et ne te conseillera pas des choses qui vont à l’encontre de l’Islam.

Rapport au Din

Deuxièmement, pour qu’elle puisse t’orienter selon la législation également, en te faisant le rappel au besoin. Cela sous-entend, qu’elle doit avoir une certaine éthique et être motivée par la crainte d’Allah. Sa croyance religieuse doit être saine. Elle doit revenir aux savants religieux afin de savoir ce qui est légiféré ou non, en ce qui concerne ses outils et ses conseils. La jurisprudence islamique a un rôle important dans la résolution des problèmes, notamment dans le cadre des conflits de couple. La limite de sa neutralité bienveillante (cf. code de déontologie des psychologues) est liée à l’ordonnance du bien et du mal. Il n’est pas envisageable d’occulter l’aspect religieux dans la prise en charge des troubles psychologiques.

L’invisible

Enfin, cela te permet de pouvoir aborder le thème de l’occulte et de sa prise en charge si c’est quelque chose que tu suspectes. C’est un sujet qu’il possible d’aborder avec les psychologues interculturelles, elles sont ouvertes d’esprit à ce sujet. Toutefois, ça ne signifie pas qu’elles y croient, encore moins qu’elles te conseillerons pour te soigner à ce niveau-là. Quand j’étais en master, j’avais un cours avec l’une d’entre elles justement. Dans son cours, elle abordait le fait que les musulmans croient en l’existence « d’esprits » (autrement dit, ses djinns) et qu’ils peuvent aller voir des marabouts, des guérisseurs, etc pour se soigner. Tu vois donc la limite de cela : on ne soigne pas avec le haqq, au contraire, c’est un accompagnement dans le shirk (bien que ce ne soit pas elle qui dise à ses patients de faire ces choses). Donc consulter une thérapeute formée au conseil psychosocial islamique n’est pas négligeable dans ce cas.

J’ai indiqué tout ce qui me semblait important concernant le choix de la thérapeute. Si certains points te semblent essentiels, n’hésites pas à les noter en commentaire.

Tu souhaites consulter une thérapeute qui rassemble ces critères bi idhni Llah ? Voici comment prendre rendez-vous avec moi.

Tu veux des informations à mon sujet ? Je te laisse lire ma présentation.

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